Anne Bonneval

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ée d’un père professeur, d’une mère psychoréeducatrice, directrice d’école et professeur de yoga (qui dés 1973, utilisait les techniques du RYE dans son établissement), avec des grands-parents paternels et maternels dans l’enseignement, elle semblait avoir un destin tout trouvé.

Des études dans le tourisme, une expérience en agence de voyages puis dans un hôtel puis en tant que commerciale … aucun épanouissement professionnel ressenti. C’est alors l’arrivée en Guadeloupe, une possibilité d’enseigner dans une école privée : elle propose sa candidature, acceptée grâce à son expérience du yoga (des stages internationaux, des stages dans l’école de sa maman, etc).

L’objectif de cette école : les matières générales le matin, et l’après-midi, épanouissement personnel, activités sportives et artistiques. Une classe de 15 enfants à trois niveaux (C.P, C.E.1 et C.E.2). Mais surtout, la possibilité d’utiliser le yoga en classe … à volonté.

Elle s’est donc intéressée de plus près aux techniques du RYE et les a mises en application immédiatement. Les enfants, au cours de ces trois années, ont compris l’importance et les bienfaits des exercices proposés…. C’était pour eux des récréations importantes, voire nécessaires. Il arrivait même en fin d’année qu’un enfant en pleine séance de calcul lui demande une « pause respiratoire » pour mieux comprendre ; un autre, manquant de confiance en lui, réclamait la même « pause » au tableau.

Si la matinée ne commençait pas par des automassages, ils étaient réclamés au retour de la récréation. A la cantine, les enfants faisaient rectifier aux autres la position du dos. Au cours de la sieste, Anne introduisait les visualisations et surtout la technique du yoga-nidrâ pour leur permettre de récupérer après la fatigue de la matinée et, en fonction de l’emploi du temps, de se préparer mentalement à la dictée ou à la séance de géographie du lendemain… . En fin d’année, elle les programmait pour le spectacle, beaucoup d’entre-eux ayant, de par le petit nombre d’élèves, des responsabilités individuelles.

Les parents qui, au début, semblaient réticents et perplexes quant aux bienfaits de ces techniques sur les enfants, finissaient, à la sortie des classes, par lui demander des conseils pour mieux appréhender leur travail quotidien…, certains désirant même pratiquer le yoga… .

Au vu de tous ces résultats, et surtout consciente des difficultés vécues par les enfants scolarisés, et d’une forte demande en Guadeloupe, elle décidait d’arrêter l’enseignement élémentaire et de se consacrer entièrement au yoga. Vu le nombre d’élèves, sa mère lui proposa d’utiliser sa salle. Elle accepta immédiatement. Premier cours : 10 élèves inscrits, ceux de l’école dans laquelle elle travaillait… deux semaines après,15… un mois plus tard, 28. Elle organisait alors deux ateliers de deux heures, refusant les autres demandes d’inscription car n’ayant pas assez de place.

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En décidant d’abandonner l’enseignement élémentaire pour se concentrer pleinement à celui du yoga aux enfants, elle décidait donc de se rendre plus disponible, vis-à-vis à la fois d’elle-même et des autres.

Ayant pris conscience des difficultés vécues par les enfants à l’école, il lui fallait diriger ses séances dans un but bien précis, celui de leur apporter des techniques pouvant les aider dans leur milieu scolaire, mais aussi dans leur milieu familial.Diplômée de l’Ecole d’André Van Lysebeth et ayant suivi chaque année de nombreux stages internationaux, Anne se consacre pendant plus de 7 ans aux enfants, crée une méthode basée sur l’écoute, le respect et les différences. Ses cours ne comptent jamais plus de 8 élèves, parmi lesquels des espoirs sportifs, un petit garçon trisomique, une jeune fille autiste.

Elle anime alors des stages de yoga pour enfants et parents puis débute une formation pour qu’un plus grand nombre d’enfants et adolescents puisse bénéficier des bienfaits du yoga.