Travail avec les enfants

Le temps de travail (une heure et demie ou deux heures) est organisé autour d’activités diverses en essayant de respecter le rythme biologique de chacun (en général 20mn).

Le premier quart d’heure est le temps consacré à l’arrivée dans la salle : chacun a sa place, son tapis et son paréo.

La manière dont on s’installe pour débuter l’activité est très importante. Tout doit se faire calmement, en contrôlant ses gestes et en essayant de parler « tout bas »… . On apprend déjà à poser sa voix, à entrer dans les gestes lents. Puis on produit le son PSCHI, afin de faire sortir les plus grosses tensions physiques,psychologiques et émotionnelles. On fait le tour du groupe et chaque enfant propose, sur l’expiration, d’expulser une difficulté ou un problème du moment (très souvent, c’est la tristesse ou la colère suite à une mauvaise note, une punition, une dispute en récréation ou des problèmes familiaux).

L’important est que chacun accepte de s’exprimer, chaque problème individuel étant toujours ou presque, tout ou partie d’un problème des autres.Les enfants ont très vite compris qu’en yoga, on doit respecter son corps et que les non-dits ou les « choses, gardées, retenues » ne les aident pas à être bien. Et s’ils viennent pratiquer le yoga c’est pour aller vers un mieux-être.

travailenfant1 Puis vient la série d’automassages en commençant par les mains, les bras, le visage… . L’objectif : la recherche du bâillement et la sensation de « bien-être » qu’il procure. Puis on stimule l’ensemble énergétique du corps par des tapotements avec les doigts, afin de se préparer à la séance de yoga. Une demi-heure est alors consacrée aux postures : il est important d’éliminer les tensions corporelles et les inégalités du souffle, la détente ayant été vérifiée au préalable par les soins de l’enseignante.

travailenfant2Pendant la séance posturale, l’objectif n’est pas d’essayer de réaliser une posture parfaite mais « de faire ». Les enfants sont très souvent en difficulté physique dans les postures. En abordant ainsi la séance, ils ne sont pas dans l’échec, bien au contraire.

Avec le travail de la respiration lente et calme, on apprend à libérer les tensions dans son corps. Les enfants se rendent compte que la respiration et l’attitude face à la posture, (ne pas forcer, « écouter » son corps), favorisent la réussite. Ils développent ainsi une « compétitivité douce » vis-à-vis d’eux-mêmes, l’objectif étant d’apprendre à dépasser leurs propres limites pour éliminer les craintes, doutes et angoisses des situations vécues dans leur quotidien et, par là même, dans leur milieu scolaire.

Après les postures, 5 minutes sont consacrées aux exercices respiratoires (respiration abdominale, locale, en rond, en carré, en escalier).

Ces exercices préparent à la relaxation-visualisation.

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Deux possibilités se présentent ensuite : ou l’enfant désire réaliser un mandala en sachant qu’il lui faudra automatiquement respecter le silence, ou il souhaite plutôt apprendre quelques techniques qui pourraient l’aider au quotidien (difficultés relationnelles ,stress lors des contrôles, manque d’attention, problèmes de mémoire, etc, mais aussi difficultés à s’intégrer). Il vient voir l’enseignante, toujours dans une ambiance de calme (les autres étant en atelier mandala) et en apprenant donc à respecter l’autre.

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Parfois des enfants expriment aussi l’envie de dessiner le vécu de la séance, ou de la relaxation, ou tout simplement, celle d’avoir la possibilité de s’exprimer librement.